Activiste de longue date au sein du groupe La Jonction, Ywill arrive avec un deuxième album solo intitulé « Arbre A Palabres ». Introspection et musicalité y sont les maître-mots et le MC lillois s’illustre à nouveau dans l’Art d’allier le fond et la forme, la plume et le flow. Si ce projet se distingue par le choix de ses instrus aux samples hétéroclites, l’exigence accordée à l’écriture reste un fil conducteur et en assure la continuité. Dans cet album, l’expression est un besoin vital et le Hip Hop, un facteur d’émancipation. Et si Ywill se fait encore témoin du temps qui passe avec parfois une pointe de mélancolie, ces 17 morceaux sont autant d’invitations à trouver la brèche et toucher l’horizon.
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lyrics
Comme toi j’ai débuté la partie, en bas de l’échelle
Et j’ai cultivé ma répartie sur les bancs du tieks.
A kicker sur des parkings sans sono ni mic tchek
Pour amuser la galerie puis fuir un avenir abject.
Trimer à l’usine pour encaisser de minab’ chèque ?
J’ai préféré la rime à laquelle seule ma mine accède.
En sachet la cocaïne, la résine en p’tite plaquette.
Les démons m’ont invité. J’ai refusé qu’ils m’acceptent.
Les grands trouvaient bizarre c’mec.
« Bino ton frère est spécial, mais putain c’qu’il rappe sec ».
Le public en reveut quand on met le feu à la scène.
Tant mieux pour eux on remet tout en jeu à chaque set.
Ouais la rue te pique ton cœur mais pas comme l’As de trèfle.
La culture du néant vend du vent et remplace le rêve
Et voilà le tableau si tu analyses toutes mes phases de près
Tu n’pass’ras plus jamais l’éponge sur ma face de craie.
On est resté tel que l’époque nous fait :
Une bande de potes réunis à l’occaz pour un 16.
Et qui dit 16 ben dit zetla. Fais risette au CSA.
Que le système aille se faire mettre.
Moi pour ma part j’aime trop les femmes mamen
C’est mûrement réfléchi qu’on fait les choses.
On n’s’exprime plus sur un coup d’tête mais boxe avec les mots.
Ouais crée la synergie de la street à la scène
Grosse débauche d’énergie depuis 97 mazette.
Moi j’vis ma zik coupé du monde.
Reviens tous les 4 piges. Du plomb dans la tête.
Comme pour réouvrir de vielles cicatrices.
De vilaines stigmatisations là où les halls chlinguent.
Où les mômes dealent à 11 ans et leurs fréros s’flinguent.
Ici on s’frotte au boss comme des bas d’caisse, au d’ssus
des protocoles. On vit aux ras des pâquerettes déchus.
Nous sommes nos propres profs.
En somme de maudits autochtones.
Pourris par l’air des villes entre autres choses.
On vit de gaspillage. On aime jeter l’eau propre.
L’opprobre sur l’autoprod pour se faire un tas d’liasses.
Souffrir d’un tas d’biatchs. Quitte à blesser nos potes.
Baisser nos frocs, la face pleine de maquillage.
A cette époque où on s’tape des Stan à 100 €
Des rappeurs sans fond, des cracheurs sans feu.
Nous on se braque à s’dire qu’on fera sans eux.
L’esprit élevé par notre zik d’ascenseur.
A cette époque où on s’tape des Stan à 100 €
Des rappeurs sans fond, des cracheurs sans feu.
Nous on se braque à s’dire qu’on fera sans eux.
On fera sans eux. On fera sans eux.
Ouais à l’époque ma gueule, j’squattais la rue comme un colis piégé.
Été comme hiver jusqu’à en avoir les pieds gelés.
On avait pas d’meilleure idée que d’se torturer les méninges.
Même à sec, y avait du monde sur la corde à linge.
Aujourd’hui sur ma table de chevet : rien qu’des rêves inachevés.
Comme un somnambule, je n’sais pas où je vais.
Mais rien à foutre j’y vais quand même. C’est comme écrire sans thème.
De toute façon, les trajectoires et les points d’vue s’comptent par centaine.
Et si ici les si n’aiment pas les raies, vaut mieux avoir l’dos large.
Personne n’hésit’rait à t’la mettre pour une poignée d’dollars.
J’n’accuse pas l’poids des années malgré quelques baisses de régime.
Mais à côtoyer les vices, on est à la portée des djinns.
Sérieux on est trop con, faut qu’on paye le tarot pour qu’l’info passe.
De la rue au garrot, à derrière les barreaux, ya qu’un faux pas.
Qu’un avocat commis d’office pour te faire de la peine.
La vie c’est faire le bon choix lorsque t’as droit qu’ à un appel.
Comme toi j’ai commencé à gratter, à rapper devant mes potes.
Puis à harper le mic en soirée. J’ai frappé à toutes les portes.
J’ai plus d’anecdotes que de notes dans mon vieux cahier.
Grailler à tous les râteliers, la J’ fait monter sa côte.
On multiplie les efforts quand personne veut prêter main forte.
On fait notre prog’. Monte notre prod. Vend nos cds en main propre.
Pas dans les bons tuyaux alors on fait face au boycott.
Mais même la tête sous l’eau, j’les ai à l’œil du périscope.
L’ascenseur est bloqué. J’ai vu l’Art comme l’exutoire du pauvre.
On a les mots qui font kiffer les riches, qui font danser les beaufs.
On avait des rêves si grands que j’pouvais pas les perdre de vue.
Au lieu d’m’assoir dessus, j’ai préféré me casser l’cul.
C’est pas l’talent qui fait les ronds et les ronds font tourner la tête.
J’ai vu des talents disparaître comme le Cercle des Poètes.
L’opportunisme les ouet’. J’les ai vu voler d’leurs propres ailes
Pour tomber dans le miroir des alouettes.
A cette époque où on s’tape des Stan à 100 €
Des rappeurs sans fond, des cracheurs sans feu.
Nous on se braque à s’dire qu’on fera sans eux.
L’esprit élevé par notre zik d’ascenseur.
A cette époque où on s’tape des Stan à 100 €
Des rappeurs sans fond, des cracheurs sans feu.
Nous on se braque à s’dire qu’on fera sans eux.
On fera sans eux. On fera sans eux.
credits
from Arbre A Palabres,
track released December 4, 2020
Écrit et interprété par Ywill, Prince, Oprim et Saknes
Composé par Greenfinch
Enregistré, mixé par LH au studio Garden Lodge.
Masterisé par Florent Sabaton au studio Colorsound
Activiste de longue date au sein du groupe La Jonction, Ywill arrive avec un deuxième album solo intitulé « Arbre A
Palabres ». Introspection et musicalité y sont les maître-mots et le MC lillois s’illustre à nouveau dans l’Art d’allier le fond et la forme. Ces 17 morceaux sont autant d’invitations à trouver la brèche et toucher l’horizon....more
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Coucou , il faut plus acheter quelques chose sur le label le flair encore un bon business d’arnaque dommage ça tache la réputation des artiste derrière et toujours pas reçu le vinyle
Soufiane maatalla . asmar-s
New on the great label Inner Realmz comes a single that layers steady-knocking boom-bap beats beneath freewheeling, jazzy arrangements. Bandcamp New & Notable Jun 4, 2023
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Une tuerie de a à z. Des sons à l ancienne, des rappeurs haut de gamme, des scratchs , des références à iam, ntm, et même eurythmics et cabrel dans certaines instrus si mon oreille me joue pas des tours. Bref laissez tomber jul et compagnie. Le real hiphop est là. li-bertad
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très très TRÈS compliqué de choisir la track.... un album homogène et de très grande qualité. une des plumes les plus aiguisée que j'ai écouté depuis longtemps... je conseille, grosse tuerie !!! peace et bonne continuation 👊👍 koree