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Arbre A Palabres

by Ywill

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    Activiste de longue date au sein du groupe La Jonction, Ywill arrive avec un deuxième album solo intitulé « Arbre A Palabres ». Introspection et musicalité y sont les maître-mots et le MC lillois s’illustre à nouveau dans l’Art d’allier le fond et la forme, la plume et le flow. Si ce projet se distingue par le choix de ses instrus aux samples hétéroclites, l’exigence accordée à l’écriture reste un fil conducteur et en assure la continuité. Dans cet album, l’expression est un besoin vital et le Hip Hop, un facteur d’émancipation. Et si Ywill se fait encore témoin du temps qui passe avec parfois une pointe de mélancolie, ces 17 morceaux sont autant d’invitations à trouver la brèche et toucher l’horizon.

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1.
Sans ouverture d’esprit dur de voir c’qui s’y cache. La réponse à tant d’questions à savoir pourquoi le monde d’ ici-bas est si trash ? J’ai donc rêvé d’y pénétrer par effraction Et du fond d’vos pensées procéder à l’extraction. Action : dis-moi qu’est-ce qui t’a poussé à crier ? Est-ce pour te faire entendre et que personne ne puisse oublier? Crier plus fort qu’un autre et le pousser à plier Mais est-ce que l’oubli a toujours eu le silence pour allié ? Le fait de t’être tu, pendant tant d’années humilié Pour mieux fusiller ceux qui te traitaient tel un détritus. Dis-moi pourquoi en venir à se taire ? La peur des coups, la peur de tout, la peur de soi peut être ? Et si tu prends la parole émane-t-elle du fond des caves ? Autrement dit ta parole est-elle de celles qu’on écarte ? Ta parole est-elle de celles qu’on encarte ? T’a-t-on fait croire dès le départ que ton avis ne comptait pas ? Et dans ce cas le silence est-il voulu ou contraint ? Et si tout se négocie on l’achètera pour combien ? En viens-tu aux mains car les mots, eux, ne venaient plus ? Ou est-ce que gamin les coups pleuvaient quand le daron avait bu ? As-tu pris la plume car ce monde-là ne t’allait plus ? Rêver d’un monde meilleur fait-il de toi un taré d’plus ? Écris-tu pour vider ta tête ou remplir celle des autres ? Écris-tu pour y voir plus clair quand là d’dans c’est l’désordre ? Pour extérioriser et ne pas dev’nir fou ? Pour immortaliser mais comment ret’nir tout ? Pour passer l’éponge il m’arrive de chanter le drame Même au point d’en oublier de balayer devant chez oim. Au point de me réveiller la nuit, la rime à la mine. Amené à manier des mots émanant tout droit de l’abîme. Emmené par l’émotion,l’inspiration venue m’effleurer ? Écrire à en crever. Écrire à en pleurer. As-tu séché tes larmes à l’heure où tant de frères et sœurs ont retenu leurs pleurs à contrecœur de peur de manquer d’pudeur ? Donnes-tu du sens au bonheur ? Banaliserais-tu l’horreur ? A t’en couper les veines au cutter en direct sur tweeter ? As-tu volé par besoin ? Braqué par nécessité ? Ou pour être reconnu des tiens, te sentir plébiscité ? Sauras-tu garder ta langue pendant l’interrogatoire ? Et ton sang froid avec un pistolet braqué sur ta poire ? Et toi pourquoi cet insigne ? Pourquoi tu sors le flingue ? As-tu rêvé de sauver la veuve et l’orphelin ? As-tu rêvé de Justice ? T’es-tu trompé de colère ? As-tu renié tes convictions sous la pression des collègues ? Combien de temps continuera-t-on à creuser ce fossé ? Quand une France dans l’opulence regarde l’autre s’enfoncer ? Parleras-tu de fracture ? Comme si elle tombait du ciel ? Te présent’ras-tu devant les juges ou aux présidentielles ? De quel côté du périph ? Quel côté du canal ? De quel côté du mur la violence, physique ou mentale ? De quel côté se faire la malle? Où-as-t-on semé la graine ? De l’exclusion banale et du néant s’rait née la haine ? Qu’obtiendra-t-on de cette haine après manipulation ? Peut-être un nouveau pion dans un rapport de domination ? Sera-t-il prêt à commettre les pires abominations ? Le pied au plancher, foncer dans la foule au volant d’un camion ? Et face au malaise suffira-t-il d’un éducateur ? Combattrais-tu un feu d’forêt avec un extincteur ? Feras-tu des vagues en politique en surfant sur la peur ? De quel côté ? Des corrompus ? Ou des corrupteurs ? Et pour sauver le monde, iras-tu mener des guerres ? Quand tu ne sauves, même plus les apparences sur tes terres ? Proche du peuple ? Ou de la finance et des gros lobbys ? Des gros profits pour mieux faire économie d’l’écologie ? Si le savoir est une arme, seras-tu l’ignorant soumis ? Ou l’érudit pour justement ne jamais finir comme lui ? Redoubleras-tu d’ingéniosité pour aider autrui ? Ton savoir au service de l’homme ? Ou de sa connerie ? As-tu pris les armes parce que les secours ont tardé ? Combattras-tu pour une terre, une famille, ou un quartier ? Au nom d’une idéologie ou d’un pays bombardé ? Où place-t-on la limite entre se défendre et attaquer ? Brimer un peuple même après qu’on ait bafoué le tien. Je sais où est le mal, dites-moi où est le bien ? Où est le lien qui nous unis ? Si tu le sais dis-moi vite Où dans ce monde puis-je déterrer le peu d’espoir qui l’habite ? Auras-tu seulement la patience de faire preuve de réflexion ? Et dans l’urgence seulement le temps de te poser ces questions ? Doit-t-on nous sortir d’une situation inextricable ? Donner une explication même à l’inexplicable ?
2.
Skyline 03:14
Un monde à l’envers où mes démons m’épient. J’ai déterré mon bic et je repars en guerre. On veut nous voir ramper. Tu connais la rengaine. On a vu trop de nos gars errer, l’âme en peine. Une vie à traîner... Donc pour ne pas traîner ma vie dès lors J’ai comblé le vide et meubler grâce au rap afin de ne jamais faire partie du décor et je cours Dans les rues de la ville où on se tue à vouloir devancer le temps. Si l’avenir est un mur, laissez-moi foncer dedans. Et si le passé me porte, j’ai composé cette rime au présent. Non je n’écris pas de punchlines mais des lignes d’horizon. Partir de rien n’empêche pas un gamin de pouvoir aller loin. Hier encore, j’étais ce gars certain d’aller mal. Là je vais à moitié bien. Et ce verre à moitié à plein, je l’ai levé à la santé des miens Avec l’idée de n’avoir rien à regretter si je devais m’absenter demain. Une vie speed dans laquelle l’instinct m’guide Et je m’esquive, comme happé par l’inspi j’kick. Ce qui m’inspire, je rappe et je l’expire vite. Oui Je respire. Donc qu’on me laisse vivre. C’est les mêmes victimes quand les flics tirent Et la Justice fluctue : elle est fictive. Perdu dans les districts d’une ville grise. Senti vite visé par ce que les vitrines disent. Je n’ai rien d’un excentrique. Je veux qu’on me laisse tranquille. Entre naissance et rest in peace. J’trace, avant que l’âme et l’esprit m’quittent. Au fond mes failles ont fait ce que je suis et je sors grandi à chaque affront que j’essuie. Encore du mal à savoir où je vais mais j’arrive un peu plus à voir ce que je fuis. Ce que je fuis : un monde à l’envers où mes démons m’épient… J’ai déterré mon bic et je repars en guerre… En guerre contre qui ? Toi ? Moi ? Eux ? Lui ? Vous ? A présent vois c’que je fuis. J’cours... Ce que je fuis : Un monde à l’envers où mes démons m’épient. J’ai déterré mon bic et je repars en guerre. Une vie à traîner... Il rêvait de jouer du piano dans les stades, pas de gratter des euros dans la street. Potos pistés par les gars de la stup. Aujourd’hui posté dans le bureau de la Spip. Non, mon chemin n’était pas tout tracé. Et le peu que j’ai, j’ai dû l’arracher. Le gars qui pour obtenir même pas le quart savait bien qu’il ne devait rien faire à moitié. A l’heure de savoir, si l’heure est grave et la douleur aiguë, Je compose avec et quelles qu’en soient les notes, sans faire partie d’ceux qui pensent que tout leur est dû. Un fils à élever. Élevé par un fils qui m’a fait me lever, aller croiser le fer. Recevant l’amour d’une mère belle et rebelle. Moi je suis père et repère. Instable, tant le destin m’teste et veut constamment qu’on s’batte et m’esquinter. Alors on s’tape et je reste à terre Mais je me relève à l’aide d’une caisse, d’un snair. Exténué, un nœud nous reste dans l’bide. Un stress que babylone a dû estampiller. Expropriés de nos perspectives. Coupez-moi le mic et vous m’estropiez. Allongé dans ma chambre, enfant, j’ai secrètement rêvé d’un autre ciel. J’ai trouvé ma branche avant de savoir voler de mes propres ailes. Là je sais qui je suis et je sors grandi à chaque affront que j’essuie. Encore du mal à savoir où je vais mais j’arrive un peu plus à voir ce que je fuis. Ce que je fuis : un monde à l’envers où mes démons m’épient… J’ai déterré mon bic et je repars en guerre… En guerre contre qui ? Toi ? Moi ? Eux ? Lui ? Vous ? A présent vois c’que je fuis. J’cours…
3.
Quand je peine à trouver le mot juste. J’me dis qu’ce n’est pas juste des mots Donc j’use du micro à bon escient. Et Justement, même quand j’essaie de garder le motus. J’ai quand même ce sentiment que les mots fusent Focus sur cette époque où je préparais mon opus. 5 années au plus. Cloué au sol avant que mon phrasé me propulse. Le vol a été long avant de lâcher l’obus. Zig Zag, métro-bus, pour filer au stud’. Perdu entre pensées noires et idées obscures. Cortex vidé dans un corpus d’idées. J’ai creusé le fond, ram’né la forme encore plus stylée. Même douté que d’y arriver soit à ma portée. J’ai porté mon projet puis mon projet m’a porté Sur les planches. Pour sûr, je l’aurais ma revanche Avant qu’ma mémoire ne flanche et de finir entre 4 planches. Le mot juste. J’me dis qu’ce n’est pas juste des mots Donc j’use du micro à bon escient. Et Justement, même quand j’essaie de garder le motus J’ai quand même ce sentiment que les mots fusent. Je n’ai pas toujours eu l’humeur du démocrate. A poser des mots sur des hauts d’cœur et des maux d’crâne. A cacher un moral en berne dans un sourire affiché. Le problème c’est qu’une âme en peine ne sait pas tricher. Il s’agit d’vivre car la mort arrive vite Et garder à l’esprit des tas d’instants magnifiques. Avant qu’la camera s’éteigne, que l’air se raréfie Car mieux vaut une mémoire pleine qu’une batterie vide. Mon cœur parle comme il vibre c’est tout. Sur la mesure, à coup sûr, je te livre mes doutes. Ici respirer me tarde, au quotidien j’étouffe. Si la musique se regarde, moi mon livre s’écoute. Quitte à prendre la parole, je me la réapproprie. Vous voulez gueuler le plus fort. J’n’entendrai rien à vos cris. J’écris dans la cacophonie. Voilà pourquoi Je ne remporterai pas c’tournoi. Mon silence parle pour moi, Et a le mot juste. J’me dis qu’ce n’est pas juste des mots Donc j’use du micro à bon escient. Et Justement, même quand j’essaie de garder le motus J’ai quand même ce sentiment que les mots fusent.
4.
Libre 03:57
J’ai rien d’un manuel. J’ai rien d’un bricoleur. Même mon foutu sommeil n’a rien d’réparateur. Mais sans ces nuits blanches à gratter, je n’serai pas rappeur. Mais préparateur de commandes sans les commandes de mon labeur. Pas d’morale à faire à toi frère qui fait les trois 8. Qui face aux responsabilités n’a pas pris la fuite. Qui a pris les billets et qui met à l’abri la mif Sans jamais nier, ni oublier qu’les vraies richesses sont gratuites. Leur idéal pas idéal mais idéalisé Met nos libertés en cage derrière des grilles tarifaires. Leurs balivernes me font pas saliver, même indiffèrent Le mammifère qui sortira l’été, hibernera l’hiver. Et j’prends pour référence le rêve des renps Qui avaient placé dans la zik tant d’espérance. Mais qui, rattrapés par la vie, ont dû changer les plans Ranger un temps les instruments, dans l’élan retrousser les manches. La vie est un combat et je n’pose pas le glaive Mais ne vaut pas le coup d’être vécue sans une part de rêve. Si je dois vivre la manut’ comme une paire de menottes Dis-toi qu’ma musique et mes notes ne me lâcheront pas une minute. Le Rap un Art de vivre et j’me fais pas de film : J’ai p’tête raté un épisode, même zappé la redif’. J’en ai vu partir des navires et moi rester à quai. On m’a dit d’bâtir un avenir mais pour moi c’est rapper. Même si on laisse en nous une part de doute vivre. Comme sous écrou, nous avons tous une lutte à poursuivre Une quête à accomplir et le besoin de se sentir LIBRE LIBRE LIBRE LIBRE Alors pour toi la liberté c’est quoi ? Est-ce marcher dans le sens du marché et d’ses lois ? Est-ce pouvoir se la payer là où le client est roi ? Et laisser crever les plus pauvres dans la misère et l’effroi ? Le travail, c’est la liberté comme dirait l’autre. Un nazi en enfer espérant expier ses fautes. On s’est fait avoir ce coup-là, ressent comme un coup bas Donc beaucoup partent au charbon abattus comme on part au Goulag. Ils peuvent faire d’une existence une pénitence. Et quoi d’plus naturel que d’prétendre à sa délivrance. Gandhi disait parler pour améliorer le silence. C’est facile de tuer un homme, plus dur de tuer ce qu’il pense. On ne les réclame pas, les droits civiques s’arrachent. Pas toujours convaincu que rester pacifique, ça marche. Résonne la voix de Malcom X, futur Malik Shabazz. Et je n’crois pas que leurs médias de masse nous facilitent la tâche. Peut-être qu’on a dû s’faire à l’idée Qu’la Liberté ne soit qu’une statut d’pierre érigée Au large de la grosse pomme comme pétrifiée de voir Que la vie en métropole emprisonne l’homme. Moi j’me fous de c’que ton boss prône. File-moi une grosse prod et j’écrirai pendant qu’tes rêves de gosse dorment. Mystique et marginal comme Ghost Dog En osmose avec mon propre dogme. Libre et pas que sur mon bloc-notes. Même si on laisse en nous une part de doute vivre. Comme sous écrou, nous avons tous une lutte à poursuivre Une quête à accomplir et le besoin de se sentir LIBRE LIBRE LIBRE LIBRE
5.
On s’est jeté à l’eau là où t’as jeté l’éponge. Plutôt qu’él’ver des murs on préfère jeter des ponts. Et faire péter des sons destinés au Partage Pour s’extirper du Parcage et ne pas péter les plombs. C’est pas tous les jours la fête, c’est pas toujours la déprime. Mais c’est tous les jours la vie et vivre n’a pas de prix. Ça paraît facile à dire, mais j’ai plus rien d’un naïf. Au gré de c’qui nous arrive, nous fatigue ou nous abime. J’attends le coup d’poker dans un pari à risque. A l’heure où nos larmes peinent à couler dans un pays aride. L’ami on a mis la rime au service de l’âme et là Mon imagination m’emmène au large et l’Art me réanime. Les barrages s’élèvent aussi haut qu’ta barre HLM . A balle réelle, la réalité t’abat et t’arrache tes ailes. Tu te sens comme ce coureur au 110m haies. Enjambant les obstacles même sans y être prêt. Paré au pire et envie de m’évader loin de vos tours. A vot’tour, vous est-il arrivé de rêver de vous envoler pour un aller sans retour. Allez tourne petit son. Fais circuler ma voix du Nord au Sud. Force à toi qui taffes le jour et la nuit dors au stud. On s’est jeté à l’eau là où t’as jeté l’éponge. Plutôt qu’el’ver des murs on préfère jeter des ponts. Et faire péter des sons destinés au Partage Pour s’extirper du Parcage et ne pas péter les plombs. Et j’savais pas trop comment commencer. Faut bien une intro. Encore une fois raconter ma vie. Peut-être une fois d’trop. J’te parle de mon Art. Musique violente qui nous attendrit Celle qui crée des ponts entre nous et l’Atlantide. Regarde le monde nous déteste au plus on grandit. Et les gens qui nous braquent sont les mêmes qui nous traitent de bandit. Et quand t’y penses, la victoire c’est dur de l’attendre. Sur un coup d’tête, un bout d’texte sorti de ma chambre. On cherche pas à plaire, juste à faire du bon son. A toucher l’horizon comme dans un classique de La Jonction. On porte un héritage et ya peu d’gens qui peuvent le comprendre. Le poids des miens sur mes épaules. Quand j’marche, faut qu’j’me concentre. Je sais d’où j’viens et j’en suis fier. Fier de mon milieu. J’essaie de rendre c’qu’on m’a donné. De l’faire au mieux. Livrer mes textes. Entre les mauvais et les bons. Ya ceux qui veulent él’ver des murs, ceux qui veulent jeter des ponts. On s’est jeté à l’eau là où t’as jeté l’éponge. Plutôt qu’el’ver des murs on préfère jeter des ponts. Et faire péter des sons destinés au Partage Pour s’extirper du Parcage et ne pas péter les plombs.
6.
Là-bas 03:39
Même si ils s'en moquent je donne mon avis aux gens. Je ne rêve pas de tapis rouge mais de tapis volant. Viens faire un tour dans ma tête, tu me verras pilotant Cette fusée blanche en m'éloignant du vacarme environnant. Me retrouver là-haut, loin du chaos, des gens à bout. M'éloigner de là où les temps sont durs même au mois d’Août. Je ne rêve pas de plages bondées, allongé l'air blasé. Ni de me dorer la pilule pour mieux la faire passer. On copie la nature et c'que fait l'homme n'est qu'imitation. Les 5 étoiles de l'hôtel n'égalent pas la constellation. J’commande un sky, et dans le ciel je noie ma consternation Puis pense à la fonte des glaces le temps que fondent les glaçons. Là-bas... J'ai voulu m'en aller. Me retrouver là où le temps s'arrête. Là-bas... J'aurais pu m'égarer Pour mieux me retrouver le temps d'un break. Hier on m’a surpris au taf en train d’écrire cette chanson. Et me voilà pris en flag pour tentative d’évasion. As-tu soif d’aventure ? As-tu envie d’ailleurs ? D’une bouffée d’air et je n’parle pas d’un foutu ventilateur. Tu attendras mais combien de temps il faudra Pour qu’on te tende la perche si déjà tendre la main coûte un bras ? Et tu t’habitueras en vrai, à baisser les bras d’entrée. Planté là à tenter d’marcher droit avec une balle dans l’pied. Avec ton rêve d’altitude abattu en plein vol. Tu as le mauvais rôle car c’est le tireur, pas la balle qui tue. Aspiré par l’bitume, cette nuit le ciel est gris. On voudrait s’évader mais c’est comme si nos pieds étaient pris. Là-bas... J'ai voulu m'en aller. Me retrouver là où le temps s'arrête. Là-bas... J'aurais pu m'égarer Pour mieux me retrouver le temps d'un break. Tueuse, la baleine avait l'océan pour royaume. Elle n'était pas destinée à poireauter dans l’aquarium. Vous pouvez libérer sa folie en enfermant un homme. Retrouvez-moi coupé du monde en train de faire un album. Isolé… Les saisons sont bouleversées sous l’averse J’ai fait de l’aquaplaning sur l’autoroute du soleil. La fumée des pots d’échappement a fini dans mes poumons. Avec des si j’ai mis Paris en bouteille mais sans bouchon. Pourquoi le fond nous touchons ? Nos avions battent de l’aile. Pendant qu’on fait semblant de croire que le béton gratte le ciel. Rappant ce titre à un type qui ne m’écoutera pas. Lui aussi, le corps ici, mais l’esprit là-bas. Là-bas... J'ai voulu m'en aller. Me retrouver là où le temps s'arrête. Là-bas... J'aurais pu m'égarer Pour mieux me retrouver le temps d'un break.
7.
Si le Rap a ses règles, avis à ceux qui s’y plient Qui jusque-là ont cultivé le sens de la discipline. Si la rime est une science, le rythme reste un sens Et l’envie qu’ma rime ait un sens prime sur le style étincelant. Encore hésitant, mon flow coulait sur « Hell On Hearth » . Au Respect des aînées, je me devais de faire honneur . Aux performers qui, même aux heures où personne ne me connaissait Me faisaient tourner le micro : un premier coup d’essai. À confirmer lors d’open-mic qui se terminaient en baston. J’en ai vu sortir le sabre et pas d’Moët à l’horizon. Encore moins d’samouraï mais des escadrons d’CRS Qui gazaient toute la salle au nom des maires et des mairesses. Les jambes à mon cou, j’ai couru plus vite que les balles. Dépassé par le passé, quand sous mes yeux le temps détale. Avant d’répondre au titre d’MC, 59ème dan J’ai passé mes ceintures sur la mesure et fait mes armes. La salle est un dojo, la scène un tatami. Ma culture, le Hip Hop et ça n’a rien d’un packaging Car si l’habit faisait le moine, le micro, le rappeur J’aurais fini MC sans fil conducteur. Voilà mon postulat à savoir que l’Art a ses règles Et qu’il s’agit de les connaître pour mieux les bousculer. Aussi vrai qu’un bon MC ne passe pas sa vie en studio. Et qu’on ne devient pas rappeur en suivant un tuto. Mon esprit est un temple où règnent rimes, mesures et samples. Si je suis perché sur la lune c’est pour avoir une vue d’ensemble. Je ne prends jamais la plume sans porter un regard Sur ce monde qui me frappe et je rends les coups quand je rappe. La connaissance est un pilier. Toi, ton essence est un billet. Combien font du copier-coller et souhaiteraient être auréolés ? Ils peuvent emprunter un style sans son accréditation L’expérience et la sagesse ne sont pas mises en location. Mes quelques certitudes, fruit de tant d’hésitations. Je ne monte jamais sur scène sans un temps de méditation. C’est la bonne à recette de Mamie, les secrets d’un tour de magie. Shaolin façon Wu Tang, comme Shurik’N rappe où je vis. Je ne serai jamais victime d’un trop plein d’estime Les encouragements sont une force que je réinvestis Loin du style de l’industrie. Big Up à ceux qui font le taf. On n’subit pas la chute du disque quand on fait du son de cave.
8.
On en reparlera, parlera de ces fois Où on se s’rait promis de ne jamais se décevoir. A l’âge où on traînait le soir dans des hangars graffés. Rentrer au moment où les parents partent taffer. Prier, ou forcer l’accès vers un monde meilleur. Ouvre-moi ta porte si j’en pince pour mon seigneur. « A Mort les porcs ! » taggué à la bombe aérosol. Avant d’finir plaqués au sol, puis embarqués au poste. Raconter nos histoires comme des comptines. C’était sans compter la vie d’adulte et les traits qu’on tire. A fêter l’Amitié, au point d’en boire le verre de trop Pas de quoi faire le beau, on n’se tire pas toujours vers le haut. Les liens se font et se défont selon la vie qu’on mène. Et je laisse à d’autres le prix Nobel d’Ami Modèle. On est moins qu’au départ au moment d’rameuter les troupes. C’est pour ceux, avec qui on roule et ceux qu’on perd en route. Soudé avec nos gars, coude à coude on rest’ra, rien ne nous arrêt’ra. On en reparlera... Elle est ma perle rare, on s’aime et on s’aimera, jamais on ne cèd’ra. On en reparlera.. On en reparlera… On en reparlera… On en reparlera, on en reparlera, on en reparlera... Enfumé par cette blonde, charmé par cette brune. On apprendrait à planer sans y laisser d’plume. Sans y laisser un bout d’son cœur Et le souvenir de s’être aimé un jour sans heure. sans heurt, ni peur de se retrouver pieds à terre Après un temps, en apesanteur, à s’envoyer en l’air A faire des plans sur la comète à penser sans le dire Qu’on se marierait pour le meilleur mais sans le pire. Raconter notre histoire comme une comptine. C’était sans compter, l’accoutumance et la routine. A la déclarer sans l’entret’nir, on perd la flamme Et son calme à vouloir trouver le responsable D’un crime à deux coupables. Car c’est à deux qu’on saigne. Et à deux qu’on apprend que l’on récolte ce que l’on sème. J’étais l’orage dans l’air, toi, ma Miss Météo. Tu m’as vu venir de loin pourtant ce jour il faisait beau. Soudé avec nos gars, coude à coude on rest’ra, rien ne nous arrêt’ra. On en reparlera... Elle est ma perle rare, on s’aime et on s’aimera, jamais on ne cèd’ra. On en reparlera.. On en reparlera… On en reparlera… On en reparlera, on en reparlera, on en reparlera…
9.
Mes galons je les ai gagnés dans des caves Égaré dans des quartiers d’camés à l’écart des quartiers calmes. Et calé dans mon squat à gratter des cahiers, des tas de pages. J’ai capté qu’j’n’en s’rais pas là si j’n’étais pas carré dans mes bails. A quoi bon craner car je dois me battre. Un tas de taff. Un tas d’étapes à passer. Pas épargné par les crasses. Se voir étalé dans des parcs, boire des cannettes dans l’espoir De tégra du cash à des passants, les r’garder passer le pas. Des gars dans l’illégal engagés dans des galères Ont calé en cage, en calèche et ne veulent pas caner là. A l’écart des caméras, regarde-toi dans la glace et vois : Qui n’a pas eu l’occaz de constater qu’il n’était pas de taille ? Qui n’a pas baissé les bras ? Écrasé par le poids Des caps à passer pour également ne pas dégager de là. Ici-bas chacun ses drames. Je garde en moi larmes et bads. Éparpillés quelques parts dans les dédales de ma mémoire. Dans les dédales de ma mémoire… Dans ce monde capitaliste, je suis funambuliste, j’ai pris des risques la tête dans l’étau. J’ai perdu la mif, j'ai sorti les griffes, j‘avais pas de bif dans le Ghetto. Donc j‘ai fait des deals et j'ai fait des disques, j‘ai fait la diff dans le ke-blo. Car le monde est triste, fuck les ministres qui pensent qu‘à leur gueule et nous mettent ko. Pas à pas je fais de mon mieux même si j‘ai toujours des défauts. Je ne pense pas un jour être vieux même si j’ai mis de côté mon ego. Le vrai combat est contre soi-même, enlever la haine, Étancher la peine. Et briser toutes les chaînes de la vie mondaine jusque l’amour pour qu’mon gosse m’aime. Sinistre, cynique, minute, je milite, cœur de granite, pas de panique Destin tragique, pétard conique qu’on nique, rien de comique, rien d ironique, pauvre alcoolique, colique, cités nordiques, cassos cliniques, tragi-comique, chimique, caustique, ici, rien d’iconique. Pause… Plus je vieillis, plus je suis désobéissant. J’aime trop la vie parce que je sais que je n’en sortirai pas vivant. Cherche pas comprendre ce que pensent de nous les grands de ce monde. C‘est dingue comme une grand-mère avec un piercing sur la langue. Pause. Dans les dédales de mes trous noirs… J’rappe pas pour manger mais pour boire… Dans les dédales de mes trous noirs… J’rappe pas pour manger mais pour boire… C’est tout !
10.
Perdu dans la salle du temps. Ma vie à bout de bras, fais le vide autour de moi, de ma rue un boulevard Et du boulevard une ville, de ma ville, un pays et du pays un monde vaste. En plein air, détenu, je vais où règne l’invisible. Se traduit l’indicible, vide à perte de vue. Étoile filante à travers l’infini. Demain fini les chaînes, et vos schémas flippants. Du travail à la chaîne et du bétail à la machine. Avachi, l’homme en viendrait même à rêver d’imaginer. Où est passée la magie ? Ravagé, l’homme est enchaîné Et ne pourrait s’acheminer, que vers des vies balisées. Rares sont les électrons libres. Qui paieront l’prix de vivre incompris. Minoritaires, invisibles et submergés. Me feraient l’effet d’un iceberg inversé. Ce n’est pas dur de capter pourquoi J’avais l’impression que ce monde n’était pas fait pour moi. Pour ne pas péter un câble, j’ai dû créer le mien. De quoi régénérer mon âme sans pour autant payer le pain. Comprenez bien : élever les miens était mon objectif. Mais rapidement j’ai revu ce projet d’vie. Ramené à l’humilité, la modestie. Mon combat est avant tout introspectif. A l’école, ce qu’on m’expliquait Ne me rendait pas compte du monde dans sa complexité. Dans un contexte niqué, si tu contestes l’idée Tu seras cet animal à domestiquer. L’histoire est différemment lue et vécue. Que tu aies été le vainqueur ou le vaincu. Quelle est ta part de mythe entretenue ? Vérité unique, multiple angles de vue. Perdu dans la salle du temps. Ma vie à bout de bras, fais le vide autour de moi, de ma rue un boulevard Et du boulevard une ville, de la ville, un pays et du pays un monde vaste. Perdu dans la salle du temps, la salle du temps… Un homme en cellule réfléchit sur la vie. Imagine une cellule à l’échelle d’un homme. Se représente un homme à l’échelle de la Terre. Placée dans l’univers, la Terre n’est qu’un atome. Chacun son temps. Les années passent plus vite. Du 7ème au 77ème d’une vie. A des années-lumière. En quelques secondes. Espace-temps se confondent à l’échelle de l’esprit. Prenez nos libertés pour cible. L’imaginaire élargit le champ des possibles. Des gosses dessinent des soleils en temps de pluie. La balle au pied, dans des décors décimés, des champs de ruines. Au pays des songes et des pensées volatiles. A peine j’en saisis une qu’elle me glisse entre les mains. J’écris à l’oral et à l’impro je suis habile. En sous-marin le Sumérien a dû façonner mon chemin.  En vrai notre Art a fait cohabiter Science de l’écriture et oralité. Comme l’écrivain, le griot habité par les mots. Témoin de sa temporalité. Garant de nos mémoires, de nos joies, douleurs et peines. Je me dois d’en assurer la bonne réception. La vie en rose ou noir. Quelle est sa couleur réelle ? En vrai tout n’est qu’une question de perception. Perdu dans la salle du temps. Ma vie à bout de bras, fais le vide autour de moi, de ma rue un boulevard Et du boulevard une ville, de la ville, un pays et du pays un monde vaste. Perdu dans la salle du temps. Perdu dans la salle du temps, la salle du temps…
11.
Le sourire de mon boutchou A de quoi transformer le plus grand des gangsters en Bisounours. Même un gros loser en combattant. Faire passer ma petite personne au second plan Et offrir, des perspectives aux pessimistes. Un parachute, si je me trouve au bord du précipice. Une seconde chance. Moi qui pensais avoir échoué. Ne serait-ce qu’une bouffée d’air les jours où j’étouffais. Si je suis à l’étroit, des idées assez larges afin de voir au d’là et mieux passer de la cave à l’étage Et pourquoi pas, une deuxième jeunesse au troisième âge. Un bâton de vieillesse pour se dresser face aux aléas. On ressort les feutres et tout l’attirail. Ça déborde des feuilles, déteint sur tout l’habitat. Il fait d’toi un artiste et j’te fais pas d’dessin. Même si ça ressemble à rien et je n’parle pas qu’des siens. Il m’a fait me lever à l’heure où je m’couchais. Changer des couches et voir le monde, d’un père, accoucher De quoi, ne faire qu’une bouchée d’un tas d’tourments. Même faire monter d’un mètre tout l’appartement. Soulever des montagnes, les faire se rencontrer. Et de tes deux mains gauches, bâtir sans jamais t’effondrer. Remuer ciel et terre pour retrouver son doudou Et retourner à l’heure du dodo, sonner chez la nounou Le sourire de mon boutchou Illumine et resplendit de Lille à Tombouctou. Il a de quoi donner du cœur à un soldat d’plomb. T’attache à un élastique si tu sautes d’un pont. Et si tu hausses d’un ton, il sape ton autorité Et t’ôte, toute, crédibilité. Si l’orateur bégaie, le rappeur en perd ses mots. Loin des projos, c’est moi le fan quand il fait le show. En plus d’être chronophage, il dévore les bouquins. Couteau suisse humain tu deviens toi l’ancien monotâche. Tu peux braquer des banques, il fait d’toi son otage. La guerre fait rage, mais il a d’quoi faire s’arrêter les tanks. Même s’arrêter le temps, d’un sourire retrouvé. Après urgence ou hôpital, sortir éprouvé D’un sombre tunnel à s’demander où est le bout. Quand les infirmiers piquent ton gosse comme une poupée vaudou. Mais c’qui ne tue pas te renforce. Résultat des courses : Tu prends chaque nouveau sourire comme un nouveau souffle. Un nouveau jour se lève et tu débordes d’énergie. Un peu comme cette rivière qui vient d’sortir de son lit. Mais si tu pensais avoir changé, tu t’goures. T’es juste toi-même un peu plus, chaque jour. Il a de quoi me booster encore un bon bout d’route. Le sourire de mon boutchou.
12.
Mon histoire vécue, sans l’enjoliver. En mémoire les étendues plantées d’oliviers. Les avenues bordées d’acacias et d’eucalyptus. Tout a pris feu dans le fracas de leur Soukhoï russe. Au commencement, nous avons tous quitté Alep. Chercher de l’aide 70km à l’Ouest . Si le régime tenait la Syrie d’une main de fer Les rebelles n’ont fait qu’amplifier notre enfer. Les hélicoptères, les barils de TNT. Le choix de perdre la vie ou la liberté. Toujours en tête les évènements de 82’ Les 25 000 civils massacrés sous nos yeux. Qui va m’entendre dans ce no man’s land ? J’ai vu les jardins de Babylone se réduire en cendre. Je n’ai plus rien, mais ne me sens pas plus léger. Rejoindre la Turquie pour traverser la mer Égée. Être humain illégal. Ma vie un long chemin. Accroché à des rêves que je ne vois que de loin. J’ai même cru pouvoir toucher de mes mains l’autre rive. Mais je me réveille, dérive, et redeviens Un être humain illégal. Ma vie un long chemin Accroché à des rêves que je ne vois que de loin. J’ai même cru pouvoir toucher de mes mains l’autre rive. Mais je me réveille et reviens au réel. J’ai dit au revoir à ma femme et pendant que ma fille dormait. J’ai laissé derrière moi le parfum des abricotiers. Arrivé en Turquie, je n’ai plus rien d’un être humain. Aux yeux de ces soldats qui tirent à vue sur les Syriens. La Mort n’est jamais loin mais je tente le tout pour le tout Traversant le pays en bus, un passeur kurde est sur le coup. On roule vers Istanbul durant 2 jours et plus encore Avant d’atteindre le Bosphore, quand le soleil s’endort. J’embarque une nuit d’hiver avec ce constat glaçant : La tête sous l’eau gelée, t’as beau gueuler, personne t’entend. Le canot coule et je revois la faucheuse me sourire. Par chance, les garde-côtes sont grecs et viennent nous secourir. Athènes ne devait être qu’une page de l’histoire, une escale. Et pas le terminus d’un réfugié qu’on laisse choir Dans des camps où l’espace se restreint de jour en jour. Où l’espoir ne tient qu’à un titre de séjour. Être humain illégal. Ma vie un long chemin. Accroché à des rêves que je ne vois que de loin. J’ai même cru pouvoir toucher de mes mains l’autre rive. Mais je me réveille, dérive, et redeviens Un être humain illégal. Ma vie un long chemin Accroché à des rêves que je ne vois que de loin. J’ai même cru pouvoir toucher de mes mains l’autre rive. Mais je me réveille et reviens au réel. OK, ça y est, j’arrive en France, ma Jungle ressemble à une cage. 6000 humains entassés dans une décharge. Entouré d’immondices et de flaques de boue. Nos tentes de fortune tiennent à peine debout. Ici on manque de tout, on survit partiellement. Jour et nuit c’est la police et le harcèlement. Jusqu’à présent, j’suis là, je m’accroche et j’encaisse. Et patiemment je rêve de ma frontière anglaise . Mais mes espoirs se désagrègent comme du savon d’Alep. Et certains nous regardent comme si nous avions la Lèpre. Leurs bulldozers signent la fin du démantèlement Mais ne feront jamais table rase de mon entêtement. Donc je ne reviendrai ni sur mes pas, ni sur mes choix. Malgré l’effroi, le poids des lois, je dois réaliser l’exploit. De passer le Channel dans le coffre d’une Opel. Voir le bout du tunnel, les mains tournées vers le ciel. Être humain illégal. Ma vie un long chemin. Accroché à des rêves que je ne vois que de loin. J’ai même cru pouvoir toucher de mes mains l’autre rive. Mais je me réveille, dérive, et redeviens Un être humain illégal. Ma vie un long chemin Accroché à des rêves que je ne vois que de loin. J’ai même cru pouvoir toucher de mes mains l’autre rive. Mais je me réveille et reviens au réel.
13.
Les bidons veulent le guidon. C’est un fait. Mais tout ce que nous t’amènerons est taffé. A coup de pioche, un trésor pour les proches, pour la mif et les mioches Tout ça dans la roche est gravé. Encore une nouvelle étape et pourtant si loin du but. 20 ans de Rap et toi tu penses qu’on débute ? Elles empiètent sur not’réputation. J’me dis qu’ces langues de… méritent l’amputation. Esprit de revanche. De la rage à revendre. De l’errance dans les jambes on va pas en faire une légende. On est venu rallumer la mèche. Jette un mégot mal dans la forêt sèche. Invisible mais là, la J a toujours aimé la rime incisive. Incivil, pas docile, ne dévie pas d’un cil, débarque à 6 et joue partout à domicile. Mêle à la zik nos principes intrinsèques en mouillant le maillot pour ne pas être à sec. Zink, revisite nos classiques écrits sous la lumière d’un ciel gris anthracite. Les bidons veulent le guidon. C’est un fait. Mais tout ce que nous t’amènerons est taffé. A coup de pioche, un trésor pour les proches, pour la mif et les mioches Tout ça dans la roche est gravé. Ils disent envoyer du lourd mais leur gabarit est light. En eux ils ont la soul autant que Barry est White. Tu peux au mieux me rater de peu. Je suis venu pour cracher le feu. Ça n’est pas un problème me concernant. Quand tu veux je passe à l’appart et fais un concert d’dans. MC aux capacités déconcertantes. Merci si tu m’as dit « ta passion sers-t’en » Pour parler de fric, de braquage et de biz. Je sais que tu trouv’ras certainement mieux que moi. Mais ne crois pas que chez moi le luxe est de mise. Mes gars et moi n’avons pas grandi dans la soie. J’ai soif de vaincre et soif de savoir. Encaisse les échecs, recommence quand ça foire. Je sais que mes efforts paieront tôt ou tard Vois-moi comme ce routard consolidant sa foi. Leur monde est un enclos. Contrôle à la frontière, réunion de clandos. En endossant le rôle de simple parasite Ici on kill le beat et le laisse en lambeaux. Arriver à pied repartir en Lambo c’est bien beau Mais combien reste droit dans leurs bottes? Pour moi cet Art est plus qu’un trip d’ado.  Big Up si t’es là depuis Street Radio. Les bidons veulent le guidon. C’est un fait. Mais tout ce que nous t’amènerons est taffé. A coup de pioche, un trésor pour les proches, pour la mif et les mioches Tout ça dans la roche est gravé. On est venu rallumer la mèche Jette un mégot dans la forêt sèche Encore une nouvelle étape. Levez les bras la J débarque… Levez les bras la J débarque… Ouais….
14.
Comme toi j’ai débuté la partie, en bas de l’échelle Et j’ai cultivé ma répartie sur les bancs du tieks. A kicker sur des parkings sans sono ni mic tchek Pour amuser la galerie puis fuir un avenir abject. Trimer à l’usine pour encaisser de minab’ chèque ? J’ai préféré la rime à laquelle seule ma mine accède. En sachet la cocaïne, la résine en p’tite plaquette. Les démons m’ont invité. J’ai refusé qu’ils m’acceptent. Les grands trouvaient bizarre c’mec. « Bino ton frère est spécial, mais putain c’qu’il rappe sec ». Le public en reveut quand on met le feu à la scène. Tant mieux pour eux on remet tout en jeu à chaque set. Ouais la rue te pique ton cœur mais pas comme l’As de trèfle. La culture du néant vend du vent et remplace le rêve Et voilà le tableau si tu analyses toutes mes phases de près Tu n’pass’ras plus jamais l’éponge sur ma face de craie. On est resté tel que l’époque nous fait : Une bande de potes réunis à l’occaz pour un 16. Et qui dit 16 ben dit zetla. Fais risette au CSA. Que le système aille se faire mettre. Moi pour ma part j’aime trop les femmes mamen C’est mûrement réfléchi qu’on fait les choses. On n’s’exprime plus sur un coup d’tête mais boxe avec les mots. Ouais crée la synergie de la street à la scène Grosse débauche d’énergie depuis 97 mazette. Moi j’vis ma zik coupé du monde. Reviens tous les 4 piges. Du plomb dans la tête. Comme pour réouvrir de vielles cicatrices. De vilaines stigmatisations là où les halls chlinguent. Où les mômes dealent à 11 ans et leurs fréros s’flinguent. Ici on s’frotte au boss comme des bas d’caisse, au d’ssus des protocoles. On vit aux ras des pâquerettes déchus. Nous sommes nos propres profs. En somme de maudits autochtones. Pourris par l’air des villes entre autres choses. On vit de gaspillage. On aime jeter l’eau propre. L’opprobre sur l’autoprod pour se faire un tas d’liasses. Souffrir d’un tas d’biatchs. Quitte à blesser nos potes. Baisser nos frocs, la face pleine de maquillage. A cette époque où on s’tape des Stan à 100 € Des rappeurs sans fond, des cracheurs sans feu. Nous on se braque à s’dire qu’on fera sans eux. L’esprit élevé par notre zik d’ascenseur. A cette époque où on s’tape des Stan à 100 € Des rappeurs sans fond, des cracheurs sans feu. Nous on se braque à s’dire qu’on fera sans eux. On fera sans eux. On fera sans eux. Ouais à l’époque ma gueule, j’squattais la rue comme un colis piégé. Été comme hiver jusqu’à en avoir les pieds gelés. On avait pas d’meilleure idée que d’se torturer les méninges. Même à sec, y avait du monde sur la corde à linge. Aujourd’hui sur ma table de chevet : rien qu’des rêves inachevés. Comme un somnambule, je n’sais pas où je vais. Mais rien à foutre j’y vais quand même. C’est comme écrire sans thème. De toute façon, les trajectoires et les points d’vue s’comptent par centaine. Et si ici les si n’aiment pas les raies, vaut mieux avoir l’dos large. Personne n’hésit’rait à t’la mettre pour une poignée d’dollars. J’n’accuse pas l’poids des années malgré quelques baisses de régime. Mais à côtoyer les vices, on est à la portée des djinns. Sérieux on est trop con, faut qu’on paye le tarot pour qu’l’info passe. De la rue au garrot, à derrière les barreaux, ya qu’un faux pas. Qu’un avocat commis d’office pour te faire de la peine. La vie c’est faire le bon choix lorsque t’as droit qu’ à un appel. Comme toi j’ai commencé à gratter, à rapper devant mes potes. Puis à harper le mic en soirée. J’ai frappé à toutes les portes. J’ai plus d’anecdotes que de notes dans mon vieux cahier. Grailler à tous les râteliers, la J’ fait monter sa côte. On multiplie les efforts quand personne veut prêter main forte. On fait notre prog’. Monte notre prod. Vend nos cds en main propre. Pas dans les bons tuyaux alors on fait face au boycott. Mais même la tête sous l’eau, j’les ai à l’œil du périscope. L’ascenseur est bloqué. J’ai vu l’Art comme l’exutoire du pauvre. On a les mots qui font kiffer les riches, qui font danser les beaufs. On avait des rêves si grands que j’pouvais pas les perdre de vue. Au lieu d’m’assoir dessus, j’ai préféré me casser l’cul. C’est pas l’talent qui fait les ronds et les ronds font tourner la tête. J’ai vu des talents disparaître comme le Cercle des Poètes. L’opportunisme les ouet’. J’les ai vu voler d’leurs propres ailes Pour tomber dans le miroir des alouettes. A cette époque où on s’tape des Stan à 100 € Des rappeurs sans fond, des cracheurs sans feu. Nous on se braque à s’dire qu’on fera sans eux. L’esprit élevé par notre zik d’ascenseur. A cette époque où on s’tape des Stan à 100 € Des rappeurs sans fond, des cracheurs sans feu. Nous on se braque à s’dire qu’on fera sans eux. On fera sans eux. On fera sans eux.
15.
Une carrière éclair, itinéraire d’un artiste éphémère. A travers les années 90 BPM. 4 lettres. Autant d’albums et ce timbre de voix. Si je frissonne, ne crois pas que je tremble de froid A l’écoute d’un rappeur au sens noble. Se faisant l’écho d’une France sans voix, d’une souffrance que les puissants snobent. Tout en disant Stop aux stéréotypes, aux durs, aux boss. Aux bandits, aux dombis, vas dire aux gosses Que le crime ne paie pas. Dis-leur qu’aujourd’hui encore les vrais gangsters n’ont pas le temps de péra. Un emmerdeur public pour les politiques. Ni Chirac, ni Jean-Marie n’ont su courir aussi vite. Vive l’impertinence de celui qui ne jouait pas un rôle. Il remplissait ses vers de sens, je buvais ses paroles En découvrant les trésors d’une lettre au président Expédiée depuis la Goutte d’Or vers l’océan. Fabe, c’est la plume et le timbre de voix. Si je frisonne, ne crois pas que je tremble de froid Redécouvrant, les trésors d’une lettre au président Expédiée depuis la Goutte d’Or vers l’océan. Plus il y a de monde, plus je me sens seul en aparté. Des paroles dans ma tête sur un terrain vague au quartier. La B.O de ma vie, dans la vitre un projectile. Une pierre à l’édifice pour la conscience collective. Incompatible avec le biz et son gratin. N’est pas né celui qui en fera son pantin. Une graine de star, bête de foire, ça peut marcher avec d’autres. Mais pas avec lui. Autant quitter le plateau la tête haute. Tenu, de vivre pour dire ce qu’il pense. Les mots vrais sauront tenir la distance. Compenser l’absence, du moins, le silence radio. Et si la moindre de nos phrases avait une incidence là-haut Il faudra bien se relire, en quête de Vérité. Instigateur d’un Rap sincère, de proximité. La rage de dire exprimée, avec tant de profondeur A base de rimes extirpées, du ghetto au fond d’nos cœurs. Fabe, c’est la plume et le timbre de voix. Si je frisonne, ne crois pas que je tremble de froid Redécouvrant, les trésors d’une lettre au président Expédiée depuis la Goutte d’Or vers l’océan. Comme beaucoup, j’ai espéré que tu reviendrais bientôt Attendu ton retour, couru après les infos mais en vain. T’as plié bagages, quitté les parages Négocié le virage et filé vers d’autres rivages A celui-ci qui s’en réjouit comme à ceux-là que ça déçoit. Tu demanderas qu’on te laisse tranquille avec ça. Qu’on ne perde pas, une minute, à réécouter tes sons. On va pas en faire un roman, encore moins une chanson. Mais tu as laissé comme un vide . Le vinyle prend la poussière, la rime ne prend pas une ride. Le Rap Français quant à lui, n’a plus vraiment le même visage. On est pourtant pas mal à revendiquer l’héritage. Une plume, une empreinte, 4 albums, 1 Ep Tous ces maxis, tous ces feats, font partie de ton passé. Préférant vivre caché comme le mieux gardé des secrets. Aujourd’hui mieux qu’hier, tu incarnes le mot « Scred ». Fabe, c’est la plume et le timbre de voix. Si je frisonne, ne crois pas que je tremble de froid Redécouvrant, les trésors d’une lettre au président Expédiée depuis la Goutte d’Or vers l’océan.
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Descendu du Mont MCinaï , Grand Master Flash A délivré ce message qu’un gros ghettoblaster crache. La même année 82, la MCigogne Dépose un colis à Lille, MCigne : on me nomme YWILL : ma MCignature. Désintoxique la zik voici la MCnécure. MCil vous plaît, faites tourner tous ces couplets. A bon entendeur, le bon son doit MCirculer. Donc MCimer à tous ceux qui nous soutiennent sans façon. Aux Djs qui scratchent nos phases en guise de MCitation. MCidaction : chasse comme le VIH Tous ces MC HS évoluant dans mon sillage. Depuis mon nuage, j’excelle, appelle moi MCiel. J’passe de l’orage au soleil. J’suis d’humeur extrême. Et j’compte bien marquer l’époque Sans attendre qu’un MCirage vienne me lécher les bottes. MCilex, je l’ai mis sur la paille. Encore une fois, j’fous l’feu et ce, sans faire de détail. Arrive MCirène qui s’entête à sonner l’alarme Pendant qu’MCiterne tente en vain de stopper la flamme. Ywill MC ! J’fous l’faya et bye bye. Au passage un gros fuck à ces fachos d’MCig Aïe. Dans la vie je zigzag, tel un MCinueux. MC tu veux le droit chemin, si tu l’as MCitue-le. L’histoire d’un MC qui, lui-même s’est hissé. Sans avoir le compte en banque d’un MCIC. Qui sait, s’MCimiscer, et c’est, au MIC Qu’il officie, saisit sa chance et ce, même épuisé. Car j’ai fumé trop d’MCigarettes, trop d’MCifeuilles. Enterré plus d’mille neurones, vécu plus d’mille deuils. J’peux plus faire jeune. J’peux pas changer de style. J’ai pas bu qu’des MCidres et j’suis pas fan de sky. MC tu cailles, appelle moi MCirocco. Trop prennent la grosse tête en feat avec MCiboulot. Ils s’croient dans un film de cul ces Rocco MCifredi. Moi j’préfère me reposer sur un crew d’MCidari. MC de Lille MCity. De style corrosif : acide MCitrique. Aza Laza Zozoxeazea Ezemcizi, J’kick Et décompose les mots, appelle moi MCyllabique. MCime, si l’égotrip est un arbre. MCigle, auto-promoteur de mon Art. MCir , mais nan j’ai rien d’un monarque. J’suis un MCimeterre si cette zik est une arme. Et je découpe, je shoote sans me tromper d’MCible. Exit ces Mcimulacres qui s’exhibent . Ouais j’suis sous pression, ma tête, une mijoteuse. J’ai la précision d’l’incision, version MC sauteuse. J’tranche dans le vif, ma vie en dent d’MC. Amateur de clin d’œil, suffit d’un battement d’MCil Pour que je devienne MCyanure si tu te fous de ma gueule. Au fond je reste un MCyclope, si gentil n’a qu’un œil. Et j’assure, demande à MCA. Pendant que se renseigne sur mon cas un tas d’MCIA. J’ai pas le dos courbé comme tous ces MCiatique. Mais droit comme une colonne, MCylindrique. MCyrie se voit bombardé en abondance. MCix millions d’morts au Congo rime avec MCilence. A l’heure où MCisjordanie subit l’oppression d’MCion J’ai la conviction d’MCitting et campe sur ma position.
17.
J’ai trouvé le bon terrain pour mon arbre à palabres Et quoi de mieux qu’une balade pour vous emmener faire un tour dans mon palace Ce n’est pas la joie tous les jours mais j’ai toujours la banane Et si la life sort la lame, j’ai de quoi panser la balafre. Aucun hectare de macadam, juste le carré de bitume D’un gamin que rien ne prédestinait à l’écriture. On s’est planté comme le décor, arrosé comme soirée biture Poussé comme on pouvait dans l’ombre d’une cave exiguë Et rebelote : encore en train de décuver. Dire qu’à l’époque, chaque jour était une découverte. Dur de s’y retrouver. On perd le sens de l’orientation. Comme un octogénaire dans son quartier en rénovation. L’enfance, un livre. Et j’me rappelle encore de l’histoire. Quand mon père découpait des frites en forme de guitare. Un air de gratte, suffit pour toucher la corde Sensible, et rapper l’Unité sur des accords. On y a cru. Pouvoir bâtir un autre futur. Cultiver notre propre culture. Un tempérament bien trempé tant qu’il pleuvait des cordes. A faire des efforts au compte-goutte pour pas être débordé. On finit au chomdu. Avant d’passer au plan C. Combien investiront sur un plan d’beuh en guise de plan B. Moi si je gratte des feuilles, c’est pas pour baram un bédo. Mais pour faire fleurir un arbre à palabres et les mots Pris à la volée comme feuilles en automne. Aussi vrai que chaque deuil a fait de nous des autres hommes. Mais je leur laisse, leur élixir d’immortalité. Je sème des graines de sablier, récolte une part d’éternité. Et je vous emmène en balade, Sur mon carré de macadam. Si je gratte des feuilles, c’est pas pour baram un bédo Mais pour faire fleurir un arbre à palabres. Et vous emmener en balade, Sur mon carré de macadam. Si je gratte des feuilles, c’est pas pour baram un bédo Mais pour faire fleurir un arbre à palabres. Avoir, ça veut dire quoi pour l’homme de l’être. On s’arrête à l’écorce. On prétend se connaître. A défaut d’savoir lire le bois et te dire de quoi est faite ton âme. Je laisse parler la mienne de vive voix. Au d’là des constructions sociales. Solide architecture. On est souvent mieux dans sa cage. Enfermé dans sa grille d’lecture. La bêtise a la peau dure. Si peu remise en cause. Je suis blanc. Si blanc qu’ton gosse m’a dessiné en rose. En vérité, je pense qu’on se ressemble. On commence tous par prendre le toboggan à contresens Entre le monde que tu dessines et celui qu’on te destine. Combien finissent comme la CB, avalés par la machine ? Tu vois des cons t’regarder mal, plus d’un d’tes plans contrecarrés. Le cœur ombragé par la rage à chaque fois qu’on t’recalait Aux portes d’un bonheur bancal, surcoté et contrefait. Une droite suffit pour rendre le gaucher contrarié. Et je vous emmène en balade, Sur mon carré de macadam. Si je gratte des feuilles, c’est pas pour baram un bédo Mais pour faire fleurir un arbre à palabres. Et vous emmener en balade, Sur mon carré de macadam. Si je gratte des feuilles, c’est pas pour baram un bédo Mais pour faire fleurir un arbre à palabres.

about

Activiste de longue date au sein du groupe La Jonction, Ywill arrive avec un deuxième album solo intitulé « Arbre A Palabres ». Introspection et musicalité y sont les maître-mots et le MC lillois s’illustre à nouveau dans l’Art d’allier le fond et la forme, la plume et le flow. Si ce projet se distingue par le choix de ses instrus aux samples hétéroclites, l’exigence accordée à l’écriture reste un fil conducteur et en assure la continuité. Dans cet album, l’expression est un besoin vital et le Hip Hop, un facteur d’émancipation. Et si Ywill se fait encore témoin du temps qui passe avec parfois une pointe de mélancolie, ces 17 morceaux sont autant d’invitations à trouver la brèche et toucher l’horizon.

credits

released December 4, 2020

ESPRITS FRACTURES
Écrit et interprété par Ywill
Composé par Dj Monark
Enregistré, mixé par LH au studio Garden Lodge.
Masterisé par Florent Sabaton au studio Colorsound

SKYLINE
Écrit et interprété par Ywill
Composé par Greenfinch
Enregistré, mixé par LH au studio Garden Lodge.
Masterisé par Florent Sabaton au studio Colorsound

LE MOT JUSTE feat Dj Sharky
Écrit et interprété par Ywill
Composé par Lucci
Cuts et scratchs par Dj Sharky
Enregistré, mixé par LH au studio Garden Lodge.
Masterisé par Florent Sabaton au studio Colorsound

LIBRE
Écrit et interprété par Ywill
Composé par Greenfinch
Enregistré, mixé par LH au studio Garden Lodge.
Masterisé par Florent Sabaton au studio Colorsound

JETER DES PONTS feat Youssef Swatt’s
Écrit et interprété par Ywill et Youssef Swatt’s
Composé par Greenfinch
Enregistré par LH au studio Garden Lodge (Lille)
Et par Phasm au Studio 87 (Bruxelles)
Mixé par LH au studio Garden Lodge.
Masterisé par Florent Sabaton au studio Colorsound

LA-BAS
Écrit et interprété par Ywill
Composé par Greenfinch
Enregistré, mixé par LH au studio Garden Lodge.
Masterisé par Florent Sabaton au studio Colorsound

Automne 1997 (Interlude)


DISCIPLINE feat DJ Venum
Écrit et interprété par Ywill
Cuts et scratchs par Dj Venum
Composé par Greenfinch
Enregistré, mixé par LH au studio Garden Lodge.
Masterisé par Florent Sabaton au studio Colorsound

ON EN REPARLERA
Écrit et interprété par Ywill
Composé par Dj Law
Enregistré, mixé par LH au studio Garden Lodge.
Masterisé par Florent Sabaton au studio Colorsound


DEDALES feat Paranoyan
Écrit et interprété par Ywill et Paranoyan
Composé par Aphrow
Enregistré, mixé par LH au studio Garden Lodge.
Masterisé par Florent Sabaton au studio Colorsound

LA SALLE DU TEMPS
Écrit et interprété par Ywill
Composé par Lucci
Enregistré, mixé par LH au studio Garden Lodge.
Masterisé par Florent Sabaton au studio Colorsound

LE SOURIRE DE MON BOUTCHOU
Écrit et interprété par Ywill
Composé par Lucci
Enregistré, mixé par LH au studio Garden Lodge.
Masterisé par Florent Sabaton au studio Colorsound


BIENTÔT DEMAIN feat VII
Écrit et interprété par Ywill et VII
Composé par Greenfinch
Enregistré par LH au studio Garden Lodge et par VII au studio La Tombe
Mixé par LH au studio Garden Lodge
Masterisé par Florent Sabaton au studio Colorsound


ENCORE UNE...
Écrit et interprété par Ywill
Composé par Lucci
Backs par Prince
Enregistré, mixé par LH au studio Garden Lodge.
Masterisé par Florent Sabaton au studio Colorsound


ZIK D’ASCENCEUR feat La Jonction
Écrit et interprété par Ywill, Prince, Oprim et Saknes
Composé par Greenfinch
Enregistré, mixé par LH au studio Garden Lodge.
Masterisé par Florent Sabaton au studio Colorsound


QUATRE LETTRES
Écrit et interprété par Ywill
Composé par Sims
Enregistré, mixé par LH au studio Garden Lodge.
Masterisé par Florent Sabaton au studio Colorsound


MCII (GREENMIX)
Écrit et interprété par Ywill
Composé par Greenfinch
Enregistré, mixé par LH au studio Garden Lodge.
Masterisé par Florent Sabaton au studio Colorsound


ARBRE A PALABRES
Écrit et interprété par Ywill
Composé par Greenfinch
Enregistré, mixé par LH au studio Garden Lodge.
Masterisé par Florent Sabaton au studio Colorsound

Album enregistré et mixé par LH au studio Garden Lodge
Masterisé par Florent Sabaton au studio Colorsound

Artwork par Hbdistrict

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YWILL Lille, France

Activiste de longue date au sein du groupe La Jonction, Ywill arrive avec un deuxième album solo intitulé « Arbre A Palabres ». Introspection et musicalité y sont les maître-mots et le MC lillois s’illustre à nouveau dans l’Art d’allier le fond et la forme. Ces 17 morceaux sont autant d’invitations à trouver la brèche et toucher l’horizon. ... more

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